
Historienne de l’art de formation, je pratiquais la céramique en amateur depuis 10 ans lorsque j’ai entrepris une reconversion professionnelle. J’ai obtenu mon CAP tourneur en céramique et un titre d’animatrice d’atelier. Grâce à cela, je suis inscrite comme artisan d’art à la Chambre des métiers et de l’artisanat. J’ai ouvert mon atelier Marie-Caroline Lemans Céramique à Lardy.
Depuis 2023, après un passage en commission d’admission, mon atelier est inscrit comme membre actif des Ateliers d’Art de France. Cela signifie la reconnaissance de mon travail qui s’inscrit dans des valeurs communes aux métiers d’art, celles du « savoir-faire, de la créativité et de la durabilité ». Cela garantit que mes pièces sont non standardisées et réalisées dans mon atelier en France
Ma démarche artistique
J’ai toujours eu un attrait pour l’art, les musées et c’est donc assez naturellement que j’y puise mon inspiration. Non pas pour copier mais pour me nourrir.
J’aime passionnément le tournage, j’aime chercher des formes. C’est cela mon moteur, c’est pourquoi je ne réalise que peu de pièces utilitaires mais bien plutôt décoratives. C’est la forme qui m’appelle et non la fonction. Les pièces que je produis peuvent être simples ou complexes, elles peuvent être inspirées d’une pièce de musée, d’une collection « objets d’art et antiquités ».
Mes émaux sont également « fait maison ». Ils sont de couleurs vives et franches et s’harmonisent entre eux. On trouve du vert antique, du vert olive, de l’ocre, du roux, du noir, du bleu marine et du bleu canard mais aussi du rose. Ces couleurs me définissent. La couverte que je pose leur donne un caractère très fort; très marqué et donne à ces formes antiques une véritable modernité. Je recherche un rapport d’élégance forme-couverte. L’effet bi- matière par la pose systématique de l’émail doré leur donne un aspect métallique et précieux, l’aspect d’un objet d’art.
Les pièces en porcelaine, elles, sont laissées brutes. Ce sont des biscuits de porcelaine, ni émail, ni décor. La beauté de la porcelaine, sa force, sa puissance se suffisent à elle-même. Pour autant elles sont bien « étanches » car elles sont été cuites à 1280°.
Parallèlement au tournage je travaille la sculpture et notamment celle à la plaque en grès blanc ou noir. Elles forment comme des boites ou des architectures. Elles sont à la fois conte et mémoire mais aussi projection. Elles sont un monde dans lequel nous pourrions entrer. Comme Alice, nous pourrions rêver, y pénétrer, nous y perdre et rêver encore. Elles sont des invitations à la rêverie, à la ballade… « Promenons-nous dans les bois…pour voir si…. ».